SOUNDWALK COLLECTIVE avec FRANKIE & Tomoko Sauvage
Performance d’ouverture de la Biennale Son
La Centrale, le samedi 30 août 2025
Présentée en ouverture de la deuxième édition de la Biennale Son, Invisible Landscapes est une performance live de Soundwalk Collective, déployée au cœur de La Centrale de Chandoline — une ancienne centrale hydroélectrique construite pour exploiter l’eau issue des glaciers environnants. La centrale fut finalement mise à l’arrêt, les glaciers s’étant retirés, faisant de ce lieu un site marqué par la disparition même des systèmes naturels dont il dépendait.
Cette nouvelle version live prolonge l’installation sonore présentée dans la salle de contrôle de La Centrale dans le cadre de la Biennale Son. Elle trace un passage sonore, des glaciers en fonte du Groenland aux déserts arides du Chili. Des enregistrements de terrain captés par Stephan Crasneanscki en 2024 constituent la base de la pièce, évoquant la transformation physique et acoustique de ces environnements en voie de disparition.
La performance met en scène la musicienne et chanteuse FRANKIE (Franziska Aigner), dont le travail se situe à l’intersection de la performance, de la musique et de la philosophie. Interprétant en direct au violoncelle et à la voix des extraits des écrits environnementaux de Rachel Carson, elle s’appuie sur son expérience de collaboratrice d’Anne Imhof, William Forsythe et Holly Herndon, ainsi que sur sa pratique solo, qui associe instrumentation classique, voix et électronique.
Tomoko Sauvage, compositrice et artiste sonore basée à Paris, joue avec des bols en porcelaine remplis d’eau et amplifiés par des hydrophones. Son instrument, développé au fil d’une longue expérimentation, produit des textures tonales façonnées par le mouvement de l’eau et la résonance. Pour cette pièce, elle évoque le son des sables chantants — un phénomène acoustique que l’on rencontre dans certains des paysages les plus secs du monde.
Le set live inclut également des projections vidéo de Pedro Maia, composées d’images tournées par Crasneanscki au Groenland, en Islande et dans des zones désertiques extrêmes. Cette dimension visuelle élargit la portée spatiale et écologique de l’œuvre, réunissant son et image dans une performance qui réfléchit sur la transformation et la perte environnementales.