Pierre Leguillon

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Pierre Leguillon
Louise Lawler, Portrait, 1982, sound piece, Courtesy the artist and LeWitt Collection, Chester, Connecticut, USA

ERRATUM MUSICAL


Une exposition de Pierre Leguillon pour Biennale Son au Manoir de la Ville de Martigny

Vernissage, le samedi 30 août 2025 à 11h

Avec : Josef Albers, Richard Avedon, Ben, Harry Bertoia, Marcel Broodthaers, Corentin Canesson, John Cage, Charlotte Centelighe, Matt Connors, Pablo Diserens, Stan Douglas, Marcel Duchamp, Jean Dupuy, Nathalie Du Pasquier, Charles and Ray Eames, Sylvie Eyberg and Olivia Degrez, Renée Green, Ana Jotta, Jannis Kounellis, Richard Hamilton, Takehisa Kosugi, Louise Lawler, André Messager, Annette Messager, George Nelson, Yazid Oulab, Nam June Paik, Gio Ponti, Mathias C Pfund, Dieter Rams, Steve Roden, Qihang Li and Seokyung Kim, Dieter Roth, Erik Satie, etc.

La section musicale du Musée des Erreurs, Erratum musical (d’après une formule de Marcel Duchamp), conserve principalement des objets imprimés de peu de valeur, tels que des cartes postales, affiches, pages de magazines, photos d’exploitation de films, et autres ephemera.

L’exposition Erratum musical met en résonance des œuvres et des artefacts empruntés notamment à diverses collections du Musée des Erreurs à Bruxelles, du Centre Pompidou à Paris, et du Musée du Son/Fondation Guex-Joris à Martigny.

Chaque salle de cette exposition-musée représente une typologie différente de musées de la culture occidentale : musée de peinture, musée national, musée des arts et métiers, musée des arts et traditions populaires, musée d’anthropologie, musée du design, ménagerie, etc. L’exposition se présente ainsi comme une partition libre, regroupant divers objets culturels et explorant soulignant leurs modes de présentation.

En abordant les enjeux culturels et politiques des œuvres, Erratum musical questionne également nos perceptions de l’art et de la musique. Cette musique qui relève de «l’erreur» dans son sens le plus positif est produite par des objets qui, le plus souvent, ne sont pas des instruments (une lampe ou une chaise par exemple), des aboiements de chiens, des coassements de grenouille, etc.) – ou encore une musique qui rejoue voire malmène des partitions existantes dont dont une musique martiale américaine et l’hymne national français, la Marseillaise.

Le jour du kiosque en 78 tours

Samedi 6 septembre 2025
Kiosque, Manoir de Martigny

Pierre Leguillon, fondateur du Musée des Erreurs à Bruxelles, et Pierre-André Perrin, directeur du Musée du Son (Fondation Guex-Joris) à Martigny proposent une séance d’écoute de 78 tours sous le kiosque à musique qui se trouve dans le parc du Manoir de Martigny. Une série de gramophones de différentes époques, conservés au Musée du Son, descendront exceptionnellement des combles du Manoir pour tourner en plein air. Avant de tourner leurs manivelles, Pierre-André Perrin détaillera les caractéristiques techniques des appareils, tandis que Pierre Leguillon introduira les morceaux sélectionnés.
Les pistes choisies feront écho aux différentes salles de l’exposition « erratum musical » et ne relèveront pas de ce que l’on entend généralement sous le terme de « musique ». On pourra ainsi écouter le vent et la pluie, un groupe de chiens interprétant un boogie-woogie, Rufus le siffleur, des chants d’oiseaux, etc. Et encore d’autres pépites dénichées dans les réserves du Musée du Son qui a récemment acquis le fonds du collectionneur Jacques Goy, qui possédait des milliers d’enregistrements sur 78 tours, antérieurs à 1950. Soit autant de bruits d’ambiance (une usine, un grand magasin, l’activité d’une rue…) et d’habillages sonores ayant appartenu à la sonothèque de Radio Lausanne.
Sera aussi joué un extrait de la musique composée par Erik Satie pour le ballet Parade en 1917. Pour ce « collage cubiste sonore », Satie fut le premier compositeur à introduire parmi les instruments de l’orchestre des sons ready-made : une machine à écrire, une roue de loterie, un pistolet, une crécelle ou encore un « bouteillophone », une sorte de xylophone fabriqué à partir de bouteilles plus ou moins remplies, et qu’il est possible de tester sur la reconstitution présentée dans l’exposition.
La séance se clôturera avec la géniale composition de Cathy Berberian, Stripsody (1966), un collage d'onomatopées découpées dans des bandes dessinées, auquel la cantatrice prête sa voix. Enfin Florence Forster Jenkins, une autre cantatrice, massacrera – n’ayons pas peur des mots – l’air de la Reine de la nuit de la Flûte enchantée de Mozart au Carnegie Hall au début des années 1940.
Dans un deuxième temps, le public sera invité à rejoindre l’artiste Mathias Pfund au Musée du Son qui présentera sa sculpture pour le clavier d’un piano, elle aussi autour d’Érik Satie, et évoquera les Véritables Préludes Flasques (pour un chien) du génial Satierik.

La musique sur l'image

La promesse de l’écran présente : La musique sur l’image, un montage de Sylvie Eyberg (assistée d’Olivia Degrez). Bonus inédit proposé par Géréon Schlösser.
Cinéma Corso, le mercredi 1er octobre 2025 à 20h30
Durée : 2 heures. Tous publics.

D’abord ouverte par Pierre Leguillon à Paris en 2007 à l’invitation d’« architectures possibles » (Christian et Pascale Pottgiesser), La Promesse de l’écran est un dispositif escamotable tenant autant de la projection que de la performance, qui a pris de multiples formes en s’adaptant à des architectures très diverses, publiques ou privées. Les séances sont consacrées à des aspects périphériques au cinéma : générique, affiche, motif récurrent, etc., ou bien proposent de regarder vers l'écran depuis un autre médium : poésie, peinture, dessin, musique… Participant pleinement de la culture DVD, on y projette rarement des films dans leur support d'origine, plutôt des reproductions, dont on visionne des extraits, agrémentés de bonus, parfois interprétés en live.

Comme le souligne son titre, le montage proposé par l’artiste belge Sylvie Eyberg au Corso, au-delà de présenter un florilège de scènes parfois emblématiques de la comédie musicale hollywoodienne, montre ce que la musique « fait » à l’image, comment elle la travaille, nous rappelant au passage que la toile de l’écran du cinéma est couverte de micro-perforations pour laisser passer le son du film.

« Quand j'ai demandé à Pierre Leguillon si il existait une Promesse de l'écran dédiée à la Comédie musicale, sa réponse a pris la forme d’une invitation : il m’a fait promettre de la réaliser moi-même. Lorsque quelqu'un ouvre ainsi sa maison, elle devient le lieu d’une rencontre, un espace public. La Comédie musicale n'est pas un genre apprécié de tous, mais elle court la rue. Le scénario n’y a souvent qu’une valeur prétexte, l'image étant construite pour les moments musicaux. Le mouvement de la caméra, celui des danseurs et le rythme de leurs pas, nous font alors traverser l'épaisseur du décor, de l’espace de la rue à celui des coulisses. » S.E.

Séance en présence de Sylvie Eyberg, Pierre Leguillon et Géréon Schlösser.

Pierre Leguillon

Né en 1969
Basé à Bruxelles

Après une formation en Arts plastiques à l’Université de Paris 1– Panthéon-Sorbonne, il commence sa carrière en tant qu’éditeur et critique d’art. Artiste protéiforme, il travaille essentiellement sur la production et la reproduction d’images fixes ou animées dont il possède une vaste collection aujourd’hui réunie au sein du Musée des Erreurs, qu’il a fondé et installé dans son appartement, à Bruxelles, en 2013 (The Museum of Mistakes, Edition Patrick Frey, Zurich, 2020).

De 1994 à 2006, sa pratique fut essentiellement tournée vers la projection de diaporamas sonorisés. À partir de 2007, il crée à Paris le dispositif de La Promesse de l’écran : un écran de projection qui dissimule un bar clandestin – ce système escamotable est depuis devenu itinérant. Plus récemment, sa pratique s’est concentrée sur la production de livres d’artistes, publiés principalement aux éditions Patrick Frey à Zurich, Triangle Books et Surface Utiles, à Bruxelles. Il a reçu le Prix Bob Calle du livre d’artiste pour Ads (Triangle Books), en 2021.

Son travail a entre autres été exposé au Louvre (Paris, 2009), au Mamco (Genève, 2010), au Moderna Museet (Malmö, 2010), et plus récemment au Wiels (Bruxelles, 2015), à la Fondation d’entreprise Ricard (Paris, 2019) ou au Frye Museum (Seattle, 2019). Il a participé au Carnegie International (Pittsburgh, 2013), aux Biennales de Tirana (Albanie, 2016) et de Taipei (Taïwan, 2016), et à Phenomenon #5, Anafi (Grèce, 2024).

Ses œuvres font notamment partie des collections du Centre Pompidou à Paris, de la collection Kadist (Paris et San Francisco), et du Carnegie Museum of Art (Pittsburgh).

Il a été lauréat de la Villa Médicis à Rome en 2003. Il enseigne à la HEAD–Genève depuis 2010.

Exposition

Le jour du kiosque en 78 tours

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Accès libre

La musique sur l'image

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Cinéma Corso
Accès libre
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lieux d'exposition

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