Pauline Boudry / Renate Lorenz

Always Night, 2025

Installation vidéo à deux canaux, 25 min. Performance : Chelsea Manning

Un projet de Pauline Boudry / Renate Lorenz pour Biennale Son à La Grange de la Ferme-Asile

L'installation vidéo Always Night met en scène l'activiste anti-guerre Chelsea Manning qui constitue une source d’inspiration majeure pour les deux artistes depuis de nombreuses années. Plutôt que de revenir sur les sujets et thématiques qui lui sont généralement associés– tels que la divulgation de preuves relatives aux crimes de guerre américains en Irak ou le militantisme en faveur des jeunes personnes transgenres aux États-Unis –, Boudry/Lorenz la montrent en train de jouer un set dans la salle vide du club berlinois SchwuZ, premier club queer d’Allemagne. Le son de la performance de Manning a été capté à l’aide de plusieurs dispositifs d’enregistrement, soulignant ainsi l'importance de chaque perspective sonore dans l'expérience collective de l'écoute, de la danse et de la fête. Dans Always Night, le son est porteur d'un potentiel queer, d'une force de cohésion malgré la guerre et la répression. Pour reprendre les mots de Chelsea Manning :

Nous nous tournons vers le son quand les choses deviennent indicibles. Nous nous tournons vers le son parce que nous avons soif de plaisir et voulons retrouver cet optimisme ambré.

Avec cette œuvre, le duo s’intéresse au son en tant que vecteur de lien social qui transcende les mots ou les discours. Dans Always Night, la musique est à la fois un outil de résistance face à la violence et aux systèmes d’oppression et un espace de joie et d’espoir.

L’installation est en deux parties. En parallèle à la performance projetée, une courte interview filmée de Chelsea Manning de deux minutes est diffusée à travers des casques audio.

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Pauline Boudry / Renate Lorenz

Basées àBerlin, Pauline Boudry et Renate Lorenz collaborent depuis 2007.

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Elles créent des installations qui chorégraphient la tension entre visibilité et opacité.
Leurs films capturent des performances face à la caméra, souvent à partir d’une chanson, d’une image, d’un film ou d’une partition du passé proche.
Elles bouleversent les récits historiques normatifs et les conventions du regard, en mettant en scène, superposant et réinventant des figures et des actions à travers le temps.

Leurs performeur·euse·s sont chorégraphes, artistes ou musicien·ne·s avec lesquel·le·s elles entretiennent un dialogue de longue durée sur les conditions de la performance, l’histoire violente de la visibilité, la pathologisation des corps, mais aussi sur la complicité, le glamour et la résistance.

Leurs sculptures et objets évoquent souvent le potentiel de la performance, en utilisant des matériaux qui renvoient aux accessoires, scènes, costumes, micros, perruques ou pistes de danse.

Elles ont récemment présenté leur travail à la 35e Biennale d’art de São Paulo, au Crystal Palace / Musée Reina Sofia de Madrid, à la Biennale Mediacity de Séoul, à la Whitechapel Gallery de Londres, au Hammer Museum de Los Angeles, au Centre Pompidou à Paris, au Seoul Museum of Art, au Van Abbe Museum d’Eindhoven, au New Museum de New York, à la Julia Stoschek Collection à Berlin, ou encore au 58e Pavillon suisse de la Biennale de Venise.

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