Francis Baudevin

Polydor, 2022

Peinture acrylique sur toile

Oeuvre présentée dans le cadre de l'exposition Echos d'une collection - Oeuvres du Frac Franche-Comté

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Sans titre 2013

Produit pour Francis Baudevin / Four walls (2013-2014), exposition au Frac de Franche-Comté.

Tirages laser contrecollés sur aluminium : 1/3+1AP

Photographe : Gérard Friedli. Contrecollage : Ted Support. Encadrement : Michel Currat

Les sept éléments :

n° 1 : Robert Ashley / Private Parts / With Settings For Piano / And Orchestra / By "Blue" Gene Tyranny
n°2 : Tony Conrad / Jutta Koether / John Miller / XXX Macarena
n°3 : The / Golden / Palominos / - A Dead / Horse
n°4 : Nana Vasconcelos / Ecm
n°5 : David / Van Vactor / Symphony / n°.1 / Werner / Josten / Symphony / In F / Cri / Composers / Recordings / Inc . Cri 225 Usd / Universal Stereo
n°6 : Branca / Symphony n°.3 / (Gloria) / Music For The 127 Intervals Of The Harmonic Series
n°7 : Burt / Bacharach / At / This / Time

Oeuvres présentée dans le cadre de l'exposition Echos d'une collection - Oeuvres du Frac Franche-Comté

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Sans titre, 2014 - Sans titre, 2014

Tirage laser contrecollé sur aluminium 

Photographe : Gérard Friedli. Contrecollage : Ted Support. Encadrement : Michel Currat

Oeuvres présentée dans le cadre de l'exposition Echos d'une collection - Oeuvres du Frac Franche-Comté

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Francis Baudevin a peu à peu développé toute une partie de son travail à partir de sa passion pour la musique et de sa grande collection de disques. Il connaît l’histoire des arts graphiques et leurs relations aux avant-gardes picturales, dont les pochettes sont un lieu d’expression privilégié.

La peinture Polydor (2002) reprend le logo d’un fameux label musical, évocateur d’un demi-disque vinyle, aussi assimilable à un lever de soleil. Fasciné par le support vinyle et par ce qu’il représente dans l’histoire de la diffusion démocratique de l’art, Francis Baudevin considère ce logo comme un pictogramme pour dire la musique enregistrée, y compris celle des actuels téléchargements. Ainsi, en regardant Polydor, au-delà de la composition picturale, nous avons conscience du signe repris, susceptible, grâce à la forme et au rapport des couleurs noir et rouge, de décliner dans nos esprits des pratiques d’écoute d’hier et d’aujourd’hui.

Si ces peintures ôtent toute écriture des emballages et logos pris pour modèles, la photographie, qu’il délègue, capte le réel dans sa globalité et donne à voir les pochettes avec leurs choix graphiques et typographiques. Au croisement de ses pratiques de collectionneur et d’artiste, Francis Baudevin compose volontiers des séries. Les disques sont alors réunis par formes ou par couleur ; il a ainsi proposé pour l’exposition Francis Baudevin / Four Walls, au Frac Franche-Comté (2013-2014), une série de sept disques photographiés, presque monochromes, dans des tons de gris et d’ocre, pour des musiques plutôt expérimentales (Sans titre, 2013).

Également dans les collections du Frac Franche-Comté, deux photographies de 2014 montrent des pochettes retenues pour la même utilisation graphique de la rosace d’une guitare traversée par les six cordes de l’instrument. Dans un cercle c’est une femme qui est inscrite (The Tony Touch, The Best of Tony Mottola), dans l’autre (Charly Bird Hit Trip) c’est une perruche.

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Francis Baudevin

Né en 1964 à Bulle (CH)

Vit et travaille à Lausanne

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Dès 1987, étudiant à l’École supérieure d’art visuelle de Genève (actuelle HEAD), dans l’atelier de Cherif et Silvie Defraoui, Francis Baudevin met en place les fondamentaux de son œuvre à venir. Alors même qu’aux Beaux-arts sa première formation très concrète de graphiste n’est pas forcément bien vue, alors même que la peinture semble avoir exploré tous les possibles de l’abstraction, l’étudiant va prendre appui sur l’une et l’autre. Il s’empare d’emballages de médicaments, les délaisse de toute écriture, et reproduit sur la toile les aplats de couleur choisis par le graphiste en les multipliant par dix ou par un multiple de dix. Il révèle ainsi les interpénétrations des deux mondes, rend à l’art ce que le commercial lui avait emprunté. Il titre généralement du nom du produit (Alcacyl.BI, Rennie, Rivotril…), revendiquant ainsi sa toile comme un prélèvement du réel, une «figuration géométrique».

Il puisera bientôt ses modèles dans d’autres domaines (Carambar, Petit Robert 1 et 2…), principalement dans la musique. Grand collectionneur des disques les plus divers, avec une prédilection pour le contemporain, rock ou expérimental, critique et dj à ses heures, il reproduit les pochettes des vinyles selon son principe pictural habituelle, mais les fait aussi photographier, formant souvent des séries. Peu à peu il se détache de la reproduction minutieuse des couleurs des objets repérés et en propose de nouvelles déclinaisons, ose le fluo, expérimente la solarisation.

Lauréat de nombreux Prix et bourses, Francis Baudevin enseigne à l’ECAL depuis 1996. Le Centre d’art PasquArt, à Bienne, lui a consacré une grande exposition début 2023.