Bouquet film / vidéo 9
Les peintures électroniques de Livinus et Jeep van de Bundt

La Centrale, du mercredi 29 octobre au dimanche 02 novembre 2025

Pendant trois mois, une programmation de films et de vidéos propose une traversée d’un demi-siècle d’image en mouvement en explorant quelques articulations possibles entre son, musique et image. Par une série de «bouquets» thématisés ou centrés sur la figure d’un·e cinéaste ou vidéaste, la programmation donne à voir le travail d’artistes emblématiques ou méconnu·es, pionnier·ères de l’art vidéo ou thuriféraires de la pellicule.

En un dialogue entre œuvres projetées (salle 1) et œuvres sur moniteurs cathodiques (salle 2), entre approches formelles, ethnographiques et politiques du son, la programmation s’attache notamment à souligner les usages et pratiques du portrait de musicien·ne, de la performance comme des paysages sonores.

Chaque semaine, les films et vidéos disséminent par touches discrètes, apparitions et motifs, raccords entre les bouquets et clins d’œil au programme de la Biennale : Paganini, un Walkman Sony, Jean-Luc Godard revu par John Zorn, des déserts de sel, le couple Bachmann / Ceresole, des fanfares, etc.

Une proposition de Maxime Guitton.

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Salle 2

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Livinus van de Bundt & Jeep van de Bundt, Moirée

1970-75, 6’12’’, vidéo, couleur, son
Courtesy of LI-MA, Amsterdam

Les images de Livinus van de Bundt et la musique de Jeep van de Bundt reposent sur les mêmes processus rythmiques et expriment une identité commune. Des blocs bleus aux contours rouges apparaissent sur un fond vert. Depuis le coin supérieur droit, ils commencent à se pulvériser, puis se reforment, créent une grille, adoptent un motif en zigzag et se parent de nouvelles couleurs. Ces vagues d’éléments visuels qui se multiplient, se transforment et glissent, évoluent en parfaite synchronie avec le rythme musical; elles sont liées de manière causale.

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Livinus van de Bundt & Jeep van de Bundt, Percussie VI

1977, 2’14’’, vidéo, couleur, son
Courtesy of LI-MA, Amsterdam

Comme pour Moirée, dans Percussie VI, Livinus van de Bundt ajoute une nouvelle dimension à l’art visuel. Grâce à son synthétiseur et générateur d’images, il peint électroniquement, avec la lumière, le mouvement et le son, collaborant avec son fils Jeep. Sans se soucier de l’esthétique télévisuelle, il compose à partir d’un losange une forme mouvante, où les couleurs primaires de la vidéo (rouge, vert et bleu) pulsent en rythme avec la musique.

Livinus van de Bundt

(1909-1979)
Résidait à Zeist-La Haye

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Jeep van de Bundt

Né en 1951
Basé à Fort Lauderdale (US)

Livinus van de Bundt, peintre et graveur, figure parmi les premiers artistes à avoir construit son propre synthétiseur vidéo et générateur d’images, ouvrant ainsi la voie à la création de « peintures électroniques » qui marqueront les débuts de l’art vidéo aux Pays-Bas. Il fait appel à son fils, le musicien Jeep van de Bundt, afin de faire dialoguer les sons avec les couleurs et les formes.