Bouquet film / vidéo 5

Jeremy Deller

La Centrale, du mercredi 1er octobre au dimanche 5 octobre 2025 / 13:00-18:00

Pendant trois mois, une programmation de films et de vidéos propose une traversée d’un demi-siècle d’image en mouvement en explorant quelques articulations possibles entre son, musique et image. Par une série de «bouquets» thématisés ou centrés sur la figure d’un·e cinéaste ou vidéaste, la programmation donne à voir le travail d’artistes emblématiques ou méconnu·es, pionnier·ères de l’art vidéo ou thuriféraires de la pellicule.

En un dialogue entre œuvres projetées (salle 1) et œuvres sur moniteurs cathodiques (salle 2), entre approches formelles, ethnographiques et politiques du son, la programmation s’attache notamment à souligner les usages et pratiques du portrait de musicien·ne, de la performance comme des paysages sonores.

Chaque semaine, les films et vidéos disséminent par touches discrètes, apparitions et motifs, raccords entre les bouquets et clins d’œil au programme de la Biennale : Paganini, un Walkman Sony, Jean-Luc Godard revu par John Zorn, des déserts de sel, le couple Bachmann / Ceresole, des fanfares, etc.

Une proposition de Maxime Guitton.

‍

salle 1

‍

English Magic

2013, 14'23'', vidéo, couleur, son
Collection du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)

Un orchestre multiculturel de percussions métalliques (Melodians Steel Orchestra) dans les studios d’Abbey Road, des rapaces d’élevage planant sur un paysage anglais, une casse où l’on compresse une Land Rover, une meute d’enfants – et de parents - qui envahit un Stonehenge gonflable (œuvre de Jeremy Deller), une parade carnavalesque et corporatiste dans Manchester (la Procession organisée par l’artiste en 2009)... La vidéo English Magic, dont on retrouvait les éléments dans le Pavillon anglais de la Biennale de Venise en 2013, est une célébration critique de l’Angleterre, bercée par les airs de Vaughan Williams, de David Bowie (The Man Who Sold The World) et de A Guy Called Gerald (Voodoo Ray).

‍

Jeremy Deller

Né en 1966 (UK)
Basé à Londres

En 1997, pour Acid Brass, Jeremy Deller fait interpréter de l’acid house à une fanfare, mêlant deux musiques populaires liées à des mouvements de lutte, d’autonomie. Depuis, loin de la production d’objets d’art classiques, il investit les modes de production et de représentation les plus simples, du tee-shirt au poster, du sticker au fanzine, sans parler de l’installation, de la manifestation et de la vidéo, collaborant avec des communautés variées: musiciens·nes, jardinier·ères, habitant·es de quartiers ou encore amateur·rices de reconstitutions d’événements historiques. Il questionne les conditions de l’art contemporain en donnant de la place à celles et ceux qui en sont plus ou moins exclu·es.