La Centrale, du mercredi 19 novembre au dimanche 23 novembre 2025
Pendant trois mois, une programmation de films et de vidéos propose une traversée d’un demi-siècle d’image en mouvement en explorant quelques articulations possibles entre son, musique et image. Par une série de «bouquets» thématisés ou centrés sur la figure d’un·e cinéaste ou vidéaste, la programmation donne à voir le travail d’artistes emblématiques ou méconnu·es, pionnier·ères de l’art vidéo ou thuriféraires de la pellicule.
En un dialogue entre œuvres projetées (salle 1) et œuvres sur moniteurs cathodiques (salle 2), entre approches formelles, ethnographiques et politiques du son, la programmation s’attache notamment à souligner les usages et pratiques du portrait de musicien·ne, de la performance comme des paysages sonores.
Chaque semaine, les films et vidéos disséminent par touches discrètes, apparitions et motifs, raccords entre les bouquets et clins d’œil au programme de la Biennale : Paganini, un Walkman Sony, Jean-Luc Godard revu par John Zorn, des déserts de sel, le couple Bachmann / Ceresole, des fanfares, etc.
Une proposition de Maxime Guitton.
Salle 1
2022, 18’, HD video, couleur, stéréo
LUX
Music for Solo Performer est une réinterprétation filmique de l’œuvre du compositeur Alvin Lucier pour ondes cérébrales amplifiées, qui tisse des liens entre la composition originale de 1969, la synthèse vocale et le décès de la mère du cinéaste. À la fois hommage à la pièce de Lucier et continuation de ses idées, l’assemblage détonnant de sons et d’images que propose Brady – on aperçoit entre autres choses un électroencéphalogramme, un téléthon présenté par Jerry Lewis et la première pizza commandée par voix synthétique – finit par se muer en une transmission pure de plaisir cinématographique, une méditation sur la relation entre maladie et technologie, alliant pathos et délicatesse.
Née en 1983 (IRL)
Basée à Dublin
À travers des récits expérimentaux, les films de Jenny Brady explorent des idées liées à la traduction, à la communication et aux limites du langage, tout en ralentissant notre expérience du regard et de l’écoute des images en mouvement. Ses œuvres cherchent à révéler des correspondances potentielles entre des sujets disparates, humains et non humains.