Bouquet film / vidéo 10

Bouquet film / vidéo 10

Bouquet film / vidéo 10

Trois portraits de Luke Fowler
Bouquet film / vidéo 10
Luke Fowler, N’Importe Quoi (for Brunhild) (2023, still). Image courtesy de l’artiste et The Modern Institute, Toby Webster Ltd, Glasgow

Bouquet film / vidéo 10
Trois portraits de Luke Fowler

La Centrale, du mercredi 05 novembre au dimanche 09 novembre 2025

Pendant trois mois, une programmation de films et de vidéos propose une traversée d’un demi-siècle d’image en mouvement en explorant quelques articulations possibles entre son, musique et image. Par une série de «bouquets» thématisés ou centrés sur la figure d’un·e cinéaste ou vidéaste, la programmation donne à voir le travail d’artistes emblématiques ou méconnu·es, pionnier·ères de l’art vidéo ou thuriféraires de la pellicule.

En un dialogue entre œuvres projetées (salle 1) et œuvres sur moniteurs cathodiques (salle 2), entre approches formelles, ethnographiques et politiques du son, la programmation s’attache notamment à souligner les usages et pratiques du portrait de musicien·ne, de la performance comme des paysages sonores.

Chaque semaine, les films et vidéos disséminent par touches discrètes, apparitions et motifs, raccords entre les bouquets et clins d’œil au programme de la Biennale : Paganini, un Walkman Sony, Jean-Luc Godard revu par John Zorn, des déserts de sel, le couple Bachmann / Ceresole, des fanfares, etc.

Une proposition de Maxime Guitton.

Salle 1

Luke Fowler, Electro-Pythagorus: A Portrait of Martin Bartlett

2017, 45’, film 16 mm numérisé, couleur, son
Courtesy de l’artiste et The Modern Institute, Toby Webster Ltd, Glasgow

Avec Electro-Pythagorus: A Portrait of Martin Bartlett, Luke Fowler rend hommage à l’œuvre et aux idées musicales de Martin Bartlett (1939-1993), un compositeur canadien ouvertement gay qui, durant les années 1970 et 1980, a été un pionnier de l’utilisation du «micro-ordinateur». Bartlett est à peine reconnu, et encore moins consacré, dans la vie culturelle. Il a exploré les relations intimes avec la technologie et s’est particulièrement intéressé à l’électronique artisanale, où, comme il le déclare dans l’une de ses performances: «l’intimité du fait main adoucit l’anonymat technologique, créant des différences individuelles, faisant de chaque instrument une topographie d’incertitudes avec laquelle nous nous familiarisons par la pratique.»

Luke Fowler, N’Importe Quoi (for Brunhild)

2023, 9’34’’, film 16 mm numérisé, couleur, son
Courtesy de l’artiste et The Modern Institute, Toby Webster Ltd, Glasgow

Dans les portraits impressionnistes que Luke Fowler consacre à des personnes ayant marqué sa vie personnelle et artistique, le sujet demeure souvent invisible, le film se concentrant sur sa voix, des objets personnels ou l’atmosphère de sa chambre. Cependant, Brunhild Meyer-Ferrari est ici bien présente. Née en 1937 en Allemagne, installée à Paris en 1959, où elle a épousé le compositeur Luc Ferrari, elle a réalisé plusieurs œuvres de radio-art dans les années 1970 et 1980 mais n’a émergé comme compositrice qu’après la mort, en 2005, de ce pionnier de la musique concrète. Luke Fowler offre des aperçus de leur vie et de leur travail collaboratif, tout en résistant à une narration traditionnelle.

Luke Fowler, For Christian

2016, 6’45’’, film 16 mm numérisé, couleur, son
Courtesy de l’artiste et The Modern Institute, Toby Webster Ltd, Glasgow

«For Christian a été filmé durant une résidence que j’ai effectuée au Dartmouth College, en Nouvelle-Angleterre, au printemps 2013. Grâce à Larry Polansky, du département de musique électronique, j’ai rencontré le compositeur Christian Wolff, qui avait enseigné la littérature comparée à Dartmouth jusqu’en 1999. For Christian présente de courts extraits d’un long entretien abordant diverses stratégies compositionnelles de Wolff, allant de l’écriture de partitions textuelles pour non-musiciens à l’indétermination, en passant par le système de signaux et son virage, dans les années 1970, vers des pièces au contenu consciemment progressiste. Une semaine plus tard, je me suis rendu dans sa ferme, dans le Vermont, qu’il gère avec sa femme et son fils, et j’y ai filmé mes impressions. Le film est encadré par deux de ses pièces de dédicace – l’une pour Alvin Lucier et l’autre pour David Tudor.»  (LF)

Luke Fowler

Né en 1978 (UK)
Basé à Glasgow

Luke Fowler est un artiste, cinéaste et musicien basé à Glasgow. Il a étudié la gravure au Duncan of Jordanstone College of Art and Design à Dundee. Il crée des collages cinématographiques souvent associés au mouvement du British Free Cinema des années 1950. Ses films para-documentaires ont exploré des figures contre-culturelles telles que le psychiatre écossais R. D. Laing, le compositeur anglais Cornelius Cardew et l’historien marxiste E. P. Thompson. En plus de ses portraits de musiciens et de compositeurs, il a également réalisé des films et des installations qui interrogent la nature même du son. Luke Fowler a collaboré avec de nombreux artistes, dont Eric La Casa, George Clark et Peter Hutton, Mark Fell, Lee Patterson, Toshiya Tsunoda et Richard Youngs.

Film / vidéo
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La Centrale  
R. de la Dixence 76
1950 Sion
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