À partir du désir simple de produire un câlin, l’artiste déclenche un dispositif de transmission. Un petit enfant, plein d’émotions, regarde par sa fenêtre et bricole une machine pour parler aux étoiles; c’est cette énergie fragile et tenace qui traverse l’œuvre, un système de communication affectif et sidéral. Elle utilise une technologie archaïque — la peau d’un tambour vibrant à 55Hz — et l’idée d’une technologie contemporaine : l’émission de messages dans l’espace. Le code morse devient souffle, appel, battement. Inspirée par des batteurs traditionnels libanais, les expérimentations de Marconi à Salvan et les antennes d’écoute de Loèche, l’œuvre détourne les outils du contrôle pour écrire des lettres d’amour aux étoiles. Une étoile à huit branches apparaît comme un guide. L’oeuvre agit comme un organe sensoriel déployé. Elle écoute, elle pulse, elle transmet ce que le langage ne peut plus dire.
Né en 1997
Basé à Bâle
Le travail d’Alex Ghandour est un appel à l’action poétique et à une forme de résistance sensible, utilisant l’art pour créer des dialogues chargés d’affects et faire circuler des formes de générosité, dans un monde marqué par la violence et la division.
Des enjeux personnels et politiques s’y entremêlent, en lien avec des héritages diasporiques et les résonances d’un monde en mutation.
Nourrie par une formation en arts visuels autant qu’en cuisine, sa pratique explore la transformation des matières et du corps à travers des gestes ritualisés.
Elle ouvre des espaces sensibles, traversés par des tensions, des attachements, des mémoires en friction, interrogeant les identités culturelles et les dynamiques relationnelles.