Au milieu de la crise du sida, la société occidentale s’effraie et devient homophobe. Ugo Rondinone veut réagir face à cette nouvelle vague qui repousse les homosexuels dans le placard, les ostracise, en créant un personnage, réaliste, confronté à cette crise. Il écrit, et dessine, de 1992 à 1998, cinq journaux intimes, fictions d’un artiste gay, toxicomane et aux mœurs légères, qui vit à Zurich et s'appelle Ugo. Pour la Biennale Son, la version audio de 1998 s’accompagne d’une nouvelle édition du journal de cette année là.
Né en 1964
Basé à New York
Ugo Rondinone s’est imposé dès les années 1990 comme une figure majeure de l’art contemporain international. Son œuvre, multiforme, utilise une variété de matériaux, tels que le plomb, le bois, la cire, le bronze, le vitrail, l'encre, la peinture, la terre et la pierre. Ses œuvres explorent les liens entre nature, spiritualité et condition humaine, souvent avec une esthétique minimaliste et symbolique. Il est notamment connu pour ses totems de pierres empilées aux couleurs fluorescentes, comme Seven Magic Mountains (2016–2021) dans le désert du Nevada. Il a également été commissaire d’expositions, comme I ♥ John Giorno (2015), hommage à son compagnon, le poète américain John Giorno.