Latifa Echakhch

(CH/FR/MA)
Latifa Echakhch
Photo 1 : Latifa Echakhch, portrait, © Biennale Son | Photos 2-5 Latifa Echakhch, Der Allplatz, 2023, Usine de Chandoline (Sion) © Biennale Son, photo FI'NI Stud

Der Allplatz, 2023

Le projet de Latifa Echakhch a un caractère particulier puisqu’il s’agit d’une scène de concerts éclatée qui servira pour une grande partie des événements prévus pendant la Biennale. L’artiste a pensé son projet dans la continuité de ce qu’elle a expérimenté à la Biennale de Venise en 2022. Dans un Pavillon suisse comme habillé de braises et de cendres, elle avait disséminé des personnages en bois légèrement calcinés, survivants d’un rituel mystérieux, peut-être ce Concert qui donnait son nom à l’installation, modulée avec le compositeur Alexandre Babel, sans aucun son, mais avec une incitation à écouter le réel.

Latifa Echakhch a poursuivi l’idée d’une scène déstructurée, qui permet une relation différente entre musiciens comme avec le public : une approche plus en phase avec les expérimentations musicales contemporaines où les hiérarchies sont remises en cause. Elle a eu l’occasion de faire vivre une première fois un tel dispositif sur la Messeplatz pendant Art Basel. En collaboration avec Luc Meier, Der Allplatz accueillait chaque jour des musiciens sur des modules redistribués selon l’esprit de leur concert. Les mêmes structures tubulaires servant à soutenir scène et matériel technique s’improvisaient comme bancs pour le public.

C’est riche de cette expérience que l’artiste a achevé son concept pour Chandoline, qui offre une fluidité rare pour accueillir les propositions d’artistes peu conventionnels.

Latifa Echakhch

Née en 1964 au Maroc

Vit et travaille à Vevey

Née dans la campagne marocaine, Latifa Echakhch a grandi en Savoie dès l’âge de 3 ans. Elle entre presque fortuitement aux Beaux-Arts de Grenoble, poursuit ses études à l’Ecole nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy puis aux Beaux-Arts de Lyon.

En 2002, quand elle commence à exposer, elle dit volontiers que le climat politique français – le Front national au second tour de la présidentielle – et international – la deuxième Intifada – lui commande un réel engagement artistique qui ne va plus la quitter. Pourtant, son art ne milite jamais, si ce n’est pour l’art, pour sa capacité d’éveiller les consciences sans doute mais les sens aussi.

En 2011, elle est une première fois présente à la Biennale de Venise. À l’invitation de Bice Curiger, commissaire de l’exposition principale, elle avait exposé dans les Giardini, sous le nom de Fantasia, des hampes de drapeau sans drapeau. Un écho aux débats sur la place des politiques nationales dans la manifestation artistique, et aussi aux identités multiples, et chacune indéfinie, qui façonnaient la jeune artiste, alors en passe de s’installer en Valais, d’y fonder une famille.

En 2022, elle occupe le Pavillon suisse de la Biennale avec Le Concert, une installation qui se penche sur ce qu’on vit quand la musique est finie. Une œuvre empreinte de mélancolie, comme l’était, dix ans plus tôt au Kunsthaus de Zurich, Goodby Horses, où visiteuses et visiteurs hantaient un cirque abandonné. Depuis quelques années, alors que le temps et ses cycles avaient toujours été des ressorts essentiels de sa recherche artistique, Latifa Echakhch a choisi de faire un pas de côté en puisant dans l’univers musical de nouveaux questionnements qui éclairent et enrichissent son parcours de plasticienne. Le Concert, comme son travail pour la Biennale Son, en sont des exemples.

Exposition
durée d'exposition
16
.
09
.
2023
-
29
.
10
.
2023
lieux d'exposition

Autres artistes

Consentement à l'utilisation de cookies

En cliquant sur "Accepter", vous acceptez que des cookies soient stockés sur votre appareil afin d'améliorer la navigation sur le site, d'analyser l'utilisation du site et de contribuer à nos efforts de marketing. Consultez notre politique de confidentialité pour plus d'informations.