Performance
Antoine Chessex a l’habitude de prendre en compte l’espace où il est appelé à jouer et les dimensions sonores du son dans cet espace. À La Centrale, il propose une véritable «exploration acoustique de l’usine» avec son saxophone ténor, en utilisant la technique de la respiration circulaire.
Dans un premier temps, au rythme d’une balade dans les lieux, le son sera purement acoustique, émis en structures micro-tonales, avant d’être amplifié.
Né en 1980 à Vevey
Vit et travaille à Zurich
Antoine Chessex, saxophoniste, compositeur, est un artiste aux mutiples facettes. Il active les imaginaires sonores sans tenir compte des frontières entre musique et bruit, ni d’aucun autre classement.
Ses «fictions sonores» aux ambiances inquiétantes expérimentent la plasticité de l’espace et du temps. Ses œuvres instrumentales portent des titres explicites qu’elles aient une dimension électronique ( Les Abîmes Hallucinés, La Résonance des Ruines) ou pas (The Experience of Limit, pour la pianiste géorgienne Tamriko Kordzaia, Echo/cide, pour quatre dulcimers martelés et cimbalum, composé pour l’ensemble Eklekto).
Pour Subjectivation et les performances que documente ce disque (2010-2014), il a soumis le son de son saxophone ténor à des piles d’amplificateurs de guitare pour créer d’impressionnants murs de textures sonores électrifiées.
En solo, il joue aussi en version acoustique. Adepte de la respiration circulaire, il interagit avec l’architecture du lieu où il se trouve. Il se produit également avec le groupe noise-rock Monno, dont il est un des fondateurs, et dans le cadre de diverses collaborations.
Antoine Chessex est enseignant et chercheur à la ZHdK à Zurich. Son projet de thèse porte sur les cultures auditives dans les arts sonores d'avant-garde et tente d'identifier les pratiques de «l'écho» comme des possibilités socio-politiques d'écouter autrement.
Prix suisse de musique en 2020